Le Viaduc des Rochers Noirs

Il s’agit de l’ouvrage le plus remarquable de la ligne Tulle-Ussel des anciens tramways de la Corrèze. Il a été construit pour franchir la vallée de la Luzège, entre Lapleau et Soursac.

Appelé soit le Viaduc des Rochers Noirs (côté Lapleau), soit le Viaduc de la Roche Taillade ou Roche Tailladée (côté Soursac), cet ouvrage magnifique est situé dans un site exceptionnel, ce qui lui a valu récemment le titre non officiel mais bien mérité de Roi de la Vallée (Cliquez sur les images pour les agrandir).

Il a été construit juste avant la guerre, de 1911 à 1913

Quelques caractéristiques :

Travées de 153,375 m entre les parements de culées.

Ecartement des axes des piles : 140 m.

La voie est à 92 m au dessus de la Luzège.

S’il vous vient l’idée de monter au sommet des piles, vous serez 20 m au dessus de la voie.

Le viaduc a été calculé pour supporter le passage d’un train de 137,5 t.

Le plan :

Ce plan se trouve dans le livre  » Les Petits Trains de Corrèze  » par Michel Sorbier, dont une nouvelle édition doit toujours être disponible à cette adresse :

http://www.transcorrezien.com/spip.php?rubrique7

Vous pouvez aussi cliquer sur l’image pour y accéder

Comme vous pouvez le remarquer sur le plan, les câbles sont ancrés dans la roche naturelle, en passant dans des galeries semi circulaires inclinées à 79°.

On voit le débouché d’une de ces galerie ici, coté Soursac:

Comme je voulais voir de plus près comment c’était fait, je suis allé voir, côté Lapleau :

Attention à la marche, devant ...

L'intérieur de la galerie d'ancrage, remplie d'eau

Quand j’ai découvert ce viaduc, c’était aux environ de l’année 1980. On pouvait encore passer dessus en voiture.

La première fois que j’y suis allé, je suis arrivé par le coté Soursac.

Après quelques passages en tranchée

un premier tunnel, droit

puis la prise d’eau d’Aussinange

on arrivait devant le tunnel précédant le Viaduc, tunnel courbe celui-là

Il y avait à droite, un feu rouge, car la circulation était alternée. Quand le feu passait au vert, on pouvait s’engouffrer dans le tunnel, fort sombre, car du fait de sa courbure on ne pouvait voir l’extrémité. Mais on arrivait rapidement à cette vue impressionnante :

Puis on passait sur le viaduc, au-dessus d’un vide de plus de 90 m.

Je vous laisse imaginer l’émotion qui se dégageait de cette transition entre un tunnel obscur et ce paysage magnifique.

Quelques autres photographies du viaduc, en vrac.

Si vous voulez monter en haut de la pile, c'est par là ...

Si vous voulez monter en haut de la pile, c'est par là ...

Vue en sortant du tunnel

Le haut d'une des piles. On voit que celles-ci sont creuses.

Détail d'une des pièces de liaison des câbles

Les pièces de liaisons centrales

Côté Soursac, avec l'entrée de tuinnel

L'accès au sommet

Vue depuis le parking côté Lapleau

Nacelle sous le viaduc

Un des charriots de dilatation

Vue d'ensemble

L'entrée du tunnel côté Soursac